• La CSG, c’est quoi ?

    Créée en 1991, la contribution sociale généralisée (CSG) est un impôt destiné à participer au financement de la protection sociale. Son paiement n’ouvre droit à aucune affiliation aux régimes sociaux ni à prestations sociales (contrairement aux cotisations sociales). Avant sa création, ce dernier reposait essentiellement sur les cotisations sociales. Ce sont des cotisations contributives qui ouvrent des droits à des prestations (dans les versants de la maladie, du chômage, de la retraite, des allocations) dépendant des cotisations versées.

… et les cotisations sociales ?

Elles correspondent donc à une part socialisée du salaire. Elles sont collectées par des organismes (les caisses) afin d’être redistribuée. Les cotisants bénéficient en contrepartie d’une couverture partielle ou totale de frais divers (pour les soins, notamment). Elle peut être immédiate ou différée (pour les pensions versées à l’âge de la retraite, par exemple).

Pourquoi Macron veut-il augmenter la CSG ?

Les cotisations sociales – payées par les salariés et les entreprises – sont perçues comme une charge sociale par les entreprises qui considèrent qu’elles augmentent le « coût » du travail.

Alors que Macron et son gouvernement viennent de baisser l’ISF, ils ont annoncé l’augmentation de 1.7% de la CSG pour janvier 2018. Elle passera ainsi à 8,3% pour les retraités et 9,2% pour les salariés. Parallèlement, Macron baissera fortement les cotisations sociales ( -1.47%) au prétexte de ne pas impacter le pouvoir d’achat des salariés. Pour « compenser » la hausse de la CSG des fonctionnaires, il a annoncé créer une indemnité différentielle de 0,7% . Mais, cette indemnité ne sera versée ni aux contractuels de la FP, ni aux nouveaux entrants. De plus, elle disparaîtra à partir du moment où les revenus salariaux augmenteront (lors d’un changement d’échelon, par exemple).

Dans les faits, l’objectif du gouvernement est donc clair : il s’agit de remettre en cause le principe même de la protection sociale. La première branche touchée sera celle de l’assurance chômage. Le gouvernement prévoit de remplacer un droit des salariés, issu de leurs cotisations et assurant un taux de remplacement relativement satisfaisant, par une prestation uniforme, de faible montant.

Après l’assurance chômage, c’est toute la protection sociale qu’il s’agit de détricoter. Le gouvernement a déjà annoncé que l’assurance maladie et les retraites seront les suivantes à être attaquées.

Comme les caisses ne seront plus alimentées par les cotisations salariales, leur gestion paritaire (syndicat des salariés-patronat) ne se justifiera plus. Et les syndicats des salariés n’auront plus leur mot à dire.



Pour la FSU , il s’agit d’obtenir des avancées salariales grâce à l’augmentation du point d’indice et le rattrapage des pertes de salaire liées aux années de gel du point d’indice. D’autre part, la FSU défendra le système de protection sociale solidaire basée sur la répartition.