Les féministes espagnoles organisent une manifestation à Madrid le 1er février, MOBILISONS-NOUS POUR LES SOUTENIR, MANIFESTONS PARTOUT ENSEMBLE !

20 décembre 2013, le gouvernement espagnol Rajoy

veut annuler la loi autorisant l’avortement, rappelant

les sombres heures du franquisme.

Il revient sur la loi obtenue en 2010 qui légalisait

l’avortement jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée (22

pour raison médicale) au mépris des recommandations

des textes internationaux de

l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’Organisation

des Nations Unies.

Renouant avec des pratiques qui dénient la liberté de

choix aux femmes au mépris des droits humains fondamentaux,

il annonce clairement son projet de société
: maintenir les femmes dans un statut social étroit

et de soumission.

Cette attaquedu gouvernement espagnol s’inscrit

dans l’offensive européenne des opposants aux droits

des femmes comme l’a illustré en décembre 2013 le

rejet du rapport Estrela par le

Parlement européen (rapport sur la santé et les droits

reproductifs traitant de l’accès aux contraceptifs et à

l’avortement, de la procréation médicalement assistée,

de l’éducation sexuelle et de la liberté de conscience).

Ce rapport proposait que l’avortement soit de

la compétence de l’Union européenne, encourageant

ainsi tous les états membres à l’autoriser.

Ce refus d’accepter le droit des femmes à disposer de

leur corps, cette persistance à les considérer comme

des sous citoyennes incapables de décider par elles mêmes

désigne l’enjeu : quelle société voulons nous ?

Le combat des femmes, des forces démocratiques et

associatives espagnoles pour ce droit fondamental

est le nôtre, et nous le soutiendrons ici et ailleurs car il

est le combat de celles et ceux qui veulent l’égalité

entre les femmes et les hommes.

Il rejoint les luttes que nous avons menées et que

nous continuons à mener dans notre pays. Car, si le

droit à l’avortement est bien inscrit dans la loi française,

la concrétisation du droit à travers des centres

d’avortement nombreux, permettant un accueil et des

soins de qualité, n’est toujours pas assurée de manière

satisfaisante dans toutes les régions.

C’est aussi un soutien à toutes les femmes obligées

de se rendre dans une autre région ou dans un autre

pays parce que là où elles vivent l’accès à l’avortement

est difficile, voire interdit.

Nous appelons à :

"-" Lutter pour une Europe où toutes les femmes pourraient

disposer librement de leur corps sans contrainte

étatique et religieuse,et qui intègre ces droits à

la Charte européenne des droits fondamentaux ;

"-" Soutenir le combat des femmes espagnoles pour

conserver l’acquis qu’elles ont gagné de haute lutte.À