Les responsables des cultes protestants rejoints par les catholiques ont élaborés un projet d’Education au Dialogue Interreligieux et Interculturel. (EDII). qui aux dires même de ses promoteurs aurait vocation à se substituer aux pratiques actuelles d’enseignement religieux. Aujourd’hui, principalement dans des lycées, l’enseignement religieux est délivré selon une modalité particulière, l’ECR (Eveil Culturel et Religieux) cette modalité d’enseignement religieux l a été validée il y a une vingtaine d’années par le rectorat de Strasbourg à travers des accords amiables sans force juridique. Il reste un enseignement religieux juridiquement confessionnel fonctionnant selon des règles dérogatoires à la réglementation en vigueur en Alsace et en Moselle. ECR et EDII sont bien des modalités d’enseignement religieux, l’EDII est présentée comme une variante de l’ECR.

Mais nous noterons encore que cet enseignement cultuel n’est pas neutre, il est chapeauté par les dogmes, les credo, les rites religieux. Certes le programme se veut ouvert à d’autres cultes (islam, bouddhisme,,) mais il fait semblant d’ignorer que c’est à l’EN que revient la tache de l’enseignement laïque des« faits religieux. » . Pour les promoteurs de l’EDII il s’agit de le faire reconnaître comme un enseignement général s’adressant à tous les élèves avec à la clé un rétablissement de l’obligation. Y compris en France de « l’intérieur » Ainsi serait introduite à terme une dose d’enseignement religieux confessionnel dans l’enseignement laïque public

Ce projet est bien avancé et il a reçu l’aval de la Commission du Droit Local d’Alsace –Moselle (CDL-AM) en vue d une expérimentation dans quelques lycées à la rentrée 2017. Mais pour l’heure il est bloqué.

Exigeons plutôt la mise en place rapide des préconisations de l’Observatoire de la laïcité :
"-" passage de la déclaration négative à la déclaration positive.
"-" organisation de l’enseignement religieux en dehors des 24 heures de cours communs nationaux, en 25e heure.
– abandon de l’EDII

Bernard Anclin